vendredi 20 novembre 2009

Induction : conseils d’achat 4/4


N’hésitez pas à prendre une plaque de bonne qualité. Prenez même ce qu’il y a de plus cher dans l’induction. J’ai opté pour une Miele, qui est pas mal, mais Gaggenau fait de très bons produits. On pourra citer également Sauter, De Dietrich, Bosch, Siemens, et place Vendôme (pour les plus fortunés). Evitez absolument les sous marques de type Ariston, Ikea… (on a pas toujours les moyens de s'acheter de la mauvaise qualité). Ce point est très important car une plaque induction est remplie de carte électroniques, puces, câbles etc. C’est un appareil sensible et fragile. La plaque ne produit pas de chaleur, c’est votre casserole qui produit cette chaleur, la plaque ne fait que produire un champs magnétique. Donc attention aux trop fortes chaleurs et aux chocs, qui peuvent endommager l’électronique interne de votre plaque. Une bonne ventilation et le respect des prescriptions de pose sont un gage de longévité. Mais évitez tout de même de cuire trop fort trop souvent.




Vérifiez bien également les points suivants : la puissance totale doit être la plus importante possible (personnellement mes foyers les plus puissants font 3Kw et j’en suis content, avec 1Kilo de plus je serais très heureux), en dessous, c'est un peu faible. Ayez au moins deux booster et de nombreux niveaux de graduations des feux, j'en ai 9 et c’est un peu juste, 12 ou plus serait mieux. Optez pour les petites aides à la cuisson (minuteurs, programme…) : elles sont très pratiques et utiles. Ayez au moins un grand foyer d’au moins 24cm, pratique pour une cocotte. Trois ou quatre feux? Personnellement, je préfère avoir 4 feux, mais attention aux embouteillages pour une plaque 50X50. Vérifiez de bien avoir les fonctions de détection de cuisson à blanc et de détection de débordement. Pour finir, je déconseillerais les mixtes inductions/gaz ou induction/halogène, en particuliers ces derniers. Les couteaux suisses n’ont jamais bien coupés les gigots.

Pour finir, quelques liens :

Induction : Les points négatifs 3/4



Dans les points négatifs, le principal est que l’induction fonctionne via un métal ferreux. Du coup, on ne peut pas utiliser sur ses plaques ni terre cuite, ni verre, ni aluminium, ni cuivre. Exit le grand plat à tagine, la batterie Mauviel en cuivre et sa belle sauteuse en aluminium. N’optez pas pour le bas de gamme, vous aurez de grandes déperditions de chaleur et d’énergie. Optez pour de belles casseroles bien lourdes, comme on les aime ici. L’induction marche avec l’acier, la fonte (même émaillée) et le fer. On peut utiliser des disque métalliques inducteurs, mais c’est pas terrible et on perd une grande partie des avantages de l’induction.
De même, il doit il y avoir une certaine surface de contact pour qu’il y ait induction. Pour les Wok, Il y a des plaques spéciales, mais il faut avoir les moyens, la place et l’utilité.

Le prix bien sûr est un point négatif. Les plaques à induction sont les plus chères. Et alors ? Pensez aux heures passées à nettoyer des plaques traditionnelles, aux minutes d’attentes pour faire bouillir de l’eau, aux brûlures, à la sécurité des enfants, aux débordements malheureux, aux casseroles oubliées sur le feu… Ce n’est pas pour rien si ça fait longtemps que les professionnels sont passés à l’induction.
Dans les surcoûts, il y aussi le prix des casseroles. Je déconseille tout fond de casserole mince, ils se bomberait assez rapidement sous l’effet des hautes températures. Mais c’est un inconvéniant qui peut etre une bonne occasion de jeter toutes ses vieilles horreurs achetée pour son premier studio de quand on était étudiant.
Pour finir on peut citer la fragilité des plaques de cette technologie très pointue et parfois sensible aux fortes chaleurs. L'induction c'et plus fragile qu'une cuisinière en fonte marchant au charbon. Il faut dire que la silicon valley c'est pas mieux que Thiers ou Le Creusot niveau qualité.

Induction : Les points forts 2/4

Vous vous souvenez peut être d’une pub il y a quelque années pour une marque de plaque à induction ? On y voyait des spaghettis tous juste sortis du paquet, encore rigides, plongés dans une eau bouillonnante. Pas très impressionnant ??? Si ! Jetez des pâtes dans une casserole, l’ébullition ne reprendra qu’au bout de 3-4 minutes, alors qu’avec de l’induction, elle n’est pas stoppée. C’est vraiment incroyable.


Cette réactivité est impressionnante, dans les deux sens : l’eau arrête de bouillir deux secondes après avoir arrêté la plaque, l’ébullition reprend trois secondes après l’avoir rallumée. On peut passer de gros bouillon à petit bouillon en une seconde et inversement. L’huile fume au bout de 5-6 secondes. A peine le temps d’allumer sa plaque qu’on peut y faire revenir à vif des saint jacques. Aucune inertie thermique, un confort incroyable. Aucun autre mode de chauffe ne le permet.
Les basses températures sont un des grands point fort de l’induction. Le mijotage est incomparable. Vous pourrez enfin faire fondre du chocolat en toute sécurité, ce qui est impossible sur tout autre type de plaque pour une personne distraite et pas toujours attentive.
L’induction est aussi d’une précision incroyable. Ma plaque a 9 niveaux et je connais précisément chacun de ces niveaux.

Pour l’entretien, il n’y a pas plus pratique, les plaques restants froides, les projections -en particuliers les sucres- ne caramélisent pas au contact de la plaque. Au bout de 6 ans, ma plaque a quelques micro-rayures, mais pas les habituelles traces noires autour des foyer. Je passe une éponge sans gratter tous les jours, pour retirer le gras et un coup de grattoir tous les six mois. On est loin du démontage des bruleur à gaz pour les désencrasser.

Pour ce qui est de la consommation, l’induction ne consomme que quand on l’utilise. Dès que l’on retire sa casserole de la plaque, il n’y a plus induction et le courant est coupé. L’induction a également des capteurs qui l’adaptent à ce que l’on pose dessus, alors, petite casserole, petite consommation. Un litre d’eau peut bouillir en 2mn sur un booster à 3Kw/h. Ca semble beaucoup 3Kw, les plaques halogènes et radiants annoncent des consommations moindres, mais s’il faut 10mn pour faire bouillir un litre d’eau, la consommation est finalement plus élevée.

Pour la sécurité, c’est magnifique. La plaque reste toujours froide, parfois la casserole en chauffant transmet de la chaleur à la plaque. Idéal pour les enfants. Si une casserole est laissée sur la plaque et que l’eau s’en évapore, la plaque se coupe automatiquement au bout de quelques minutes. Si un liquide déborde, des capteurs arrêtent la plaque.

En petit plus de tous ces avantages, il y a les minuteries. Ca peut paraitre gadget, mais je l’utilise tout le temps, et comme je le disait dans un billet précédent : « tout ce que l’on utilise est utile ».
Comme avantage je peux également dire que la cuisine est moins chaude car l’énergie utilisée est concentrée dans mes casseroles. C’est agréable en été, quand il y a du monde dans sa cuisine.

Quelle plaque chauffante pour sa cuisine ? L’induction, sans hésitation ! 1/4

Cet article est surtout l’occasion de faire l’apologie de l’induction. Il s’adresse à celles et ceux qui hésiteraient encore à franchir le cap.

J’ai tout eu dans mes cuisines, gaz, électrique, vitrocéramique, induction, sauf bois et charbon, que j’ai pratiqué au grand air, mais pas très pratique indoor. J’ai une plaque à induction depuis six ans et c’est une véritable révolution. C’est certainement LA révolution de ma cuisine.

Technologiquement, c’est un peu compliqué, je n’y ai pas compris grand-chose en dehors du fait qu’il s’agit de courants électromagnétiques de Foucault dont l’énergie produite se transforme en chaleur. En gros, c’est un électro-aimant (une bobine de câble) qui se trouve sous le plan en vitrocéramique. Quand on pose un objet métallique dessus, le champ électromagnétique créé produit de la chaleur au dessus de l’objet. Et ça chauffe très bien.

Je vais aborder trois aspects importants de ce mode de chauffage au cours de trois articles : Les points forts, les points faibles et enfin quelques conseils d’achat.


jeudi 25 juin 2009

L’utile et l’inutile de la cuisine


Notre cuisine est remplie de choses inutiles. Mais où se situe la limite entre l’inutile et l’utile et quelles sont les choses inutiles vraiment utiles dans une cuisine ? C’est le sujet de ce billet, sûrement le plus inutile du blog.

Cette limite entre l’utile et l’inutile repose tout simplement sur son appellation. Tout ce que l’on utilise pas est inutile, c’est simple et sémantique. J’ai une pompe à jus que je n’utilise jamais : Inutile ; des couteaux : utiles ; une bande aimantée : utile,… Alors bien sûr, cette limite est fonction de ce que l’on fait dans sa cuisine, donc très subjective. Une asperge aura besoin d’un cuit-vapeur SEB (pourtant inutile), et n’aura que faire d’un chinois (pour le coup indispensable).

Certains outils sont très utiles, voire nécessaires selon certaines recettes. Mais ce que l’on voit surtout, c’est la quantité extraordinaire de choses qui peuvent encombrer nos tiroirs et armoires de cuisine. Ne nous dispersons pas et arrêtons de dépenser des fortunes dans des gadgets en plastique qui dans le meilleur des cas se cassent à la vingtième utilisation, dans le pire, restent inutilisés au fond d’un placard. En effet, il n’y a pas de limite à l’imagination dans les aides culinaires. Allez dans des magasins pour professionnel, même si vous payez un peu plus cher, vous n’encombrerez pas votre cuisine d’objets de bazar.

Je vais me plier à l’exercice de faire la publicité de quelque outils que l’on aurait tendance à délaisser et qui s’avèrent totalement utiles.



L’épluche tomate Zyliss est l’objet le plus utile de ces objets inutiles. Il permet d’éplucher tomates, Kiwis murs, Kakis, asperges, poivrons…Tout ce qui est impossible à éplucher avec un économe ordinaire, il le fait (attention aux doigts). Environ 10€.



La râpe microplane est totalement utile. Je ne sais pas comment ils ont réussi à faire une râpe aussi efficace. Un zeste de citron ou d’orange est incomparable avec cette lame.

Le chinois. Ni gadget, ni frime, le chinois est utile et nécessaire pour les sauces.

Les plaques et moules en silicone Demarle Flixiplan. Absolument magnifiques. Un bon cuisinier vous dira que les moules à cannelés en cuivre ne se nettoient pas car ils n’attachent pas. Je dois être un mauvais cuisinier et je dit, vive le silicone !

Le presse-livre de cuisine Cookbook Pageholder de Sagaform (environ 25€). Ca, c’est vraiment inutile, mais je n’ai pas trouvé mieux pour maintenir un livre ouvert à la bonne page pendant que je fais une recette.

Il faut encore citer l’induction, le micro onde, le Kenwood chef, la fonte, les cercles de pâtisserie, la cuillère parisienne.

Pour les objets suivants, l’utilité est plus relative : le thermomètre de four, la pompe à jus, le couteaux à avocats, le tranche œufs, le séparateur de jaune d’œufs, l’épluche-carotte, l’épluche-pomme breveté du concours Lépin, et tout le stock des trouvailles présentées le matin sur Téléachat.

Quant à la trancheuse à jambon, elle est véritablement réservée aux professionnels. Entre le nettoyage et la place qu’elle occupe, elle reste très accessoire, même si elle fait de délicieuses chiffonnades de jambon ou des rondelles de pomme translucides. Je vais revendre la mienne qui n’a pas servi depuis plus de six mois. Un preneur ?

Kenwood chef versus Kitchenaid II (suite et fin)


Je reviens sur ce sujet. Je ne suis pas très subjectif car j’ai un Kenwood et je suis favorable à ce dernier, mais je reconnais que Kitchenaid a des avantages, en particulier pour sa qualité, sa robustesse et son service après vente. Je suis assez dur avec KA alors que j’adorerais en avoir un, mais c’est un robot pas assez complet selon moi. Le blender est un accessoire que j’utilise vraiment très souvent. Si j’avais un KA, je devrais m’acheter un blender à part. J’utilise également souvent la centrifugeuse, elle est inexistante sur KA. Là il faut acheter un autre robot. Mon presse-agrume reste presque en permanence sur mon robot, c’est l’un des accessoire que j’utilise le plus, il n’est malheureusement vraiment pas pratique chez KA et autant s’acheter un Santos à coté… Si vous ne comptez pas trop utiliser ces derniers accessoires, le Kitchenaid est un très bon robot. Si vous faites presque que de la pâtisserie, achetez-vous un KA. Une pâte à pain pourra éprouver votre KC, et vos oreilles, alors qu’il passera comme une lettre à la poste sur votre KA. Mais pour un jus de pastèque, de carotte, un milk-shake ou une soupes de légumes, il vous faudra un autre robot.
Pour résumer et conclure, le robot Kitchenaid a une orientation plus professionnelle et pâtissière, il devra être accompagné d’autres aides ménagères, en particulier d’un blender, d’un presse-agrume et d’une centrifugeuse. Le Kenwood chef est un robot plus ménager et plus polyvalent, mais avec un bloc moteur de moins bonne qualité.

mercredi 6 mai 2009

KW vs KA (Kenwood chef versus Kitchenaid)



Ces robots font rêver plus d’un cuisinier en herbe. Quel est le meilleur des deux? C’est une question majeure, d’autant plus que ça représente un investissement de 1000 à 1500€ avec les accessoires.

Ma réponse : le gagnant est Kenwood chef… Un peu abrupte étant donné la qualité de son concurrent ? Oui, la bataille a été dure. Elle se décompose en plusieurs actes, rebondissements et soubresauts.

Le premier chapitre de cette bataille est le bloc moteur. Le gagnant est Kitchenaid, haut la main. Son moteur est non seulement plus beau, moins bruyant, mais aussi plus robuste. La mécanique et la transmission du moteur Kenwood sont beaucoup plus compliqués et moins fiable du coup. Chez KA, les charnières sont de bien meilleure qualité, le bloc nu est magnifique, les finitions superbes, en particulier la petite vis de démontage du bloc frontal. C’est un vrai objet de décoration, qui peut comporter de multiples couleurs. Bravo.

En revanche, sur les appendices, le robot KA est moins performant, avec seulement deux sorties contre quatre pour Kenwood. Bien sûr, on peut démultiplier une vitesse, comme sur un vélo, mais cela ne suffit pas et ne compense pas l’avantage pratique d’avoir des sorties moteur sur le dessus du robot.


La bataille est encore serrée sur le chapitre des accessoires mais Kenwood chef y prend quand même l’avantage. Pour KA, pêle-mêle : des accessoires très robustes, une sorbetière magnifique mais pas de blender dans sa gamme d’outils alors qu’il est fourni dans le kit de base avec le Chef. La centrifugeuse Kitchenaid est l’un des grand point faible du robot. Je ne sais pas comment les ingénieurs de Kitchen Aid font des jus de pomme, leur centrifugeuse me laisse perplexe. Le presse-agrume KA est vertical, ce qui n’est pas très pratique non plus.



Concernant Kenwood, les accessoires sont renouvelés chaque année, ce qui présente ses avantages et ses inconvénients. C’est bien de savoir que la société innove constamment en créant de nouveaux produits et en améliorant chaque année les petites erreurs. Maintenant, c’est agaçant de savoir que son éminceur comporte des défauts et que la nouvelle version est meilleure... A 100€ l’accessoire, ces erreurs de conception peuvent énerver. On est censé acheter de la qualité, pas du jetable. L’immobilisme de Kitchenaid dans ce domaine a l’avantage de ne pas faire regretter l’achat de toute une panoplie d’accessoires.
Bref sur les accessoires, le KA reste très inferieur au KC.

Les deux moteurs étant de toute façon excellents, et le prix des accessoires étant le plus important dans le coût total (sur 1500€, il faut compter 500€ pour le moteur et 1000€ d’accessoires), autant choisir le robot le plus performant dans ce domaine.

Pour moi, le robot idéal serait un moteur KitchenAid, avec une sortie supplémentaire sur le dessus, et des accessoires Kenwood chef, mais qui ne changeraient pas tous les ans.



http://www1.kenwoodworld.com/fr/local.php
http://www.kitchenaid.fr/app.cnt/ka/fr_FR/pageid/pgkahome001

Pour les pièces :
DEPEM - 104, rue de Maubeuge, Paris 10e - 01.42.85.31.84

jeudi 2 avril 2009

Shopping - Epiceries

Les épiceries offrent souvent un voyage dans ses souvenirs, parfois un voyage tout court. Je propose une série d’adresses qui permettent à la fois d’améliorer le fonds d’épices de sa cuisine, mais aussi de s’évader quelques instants, en se rappelant un marché laotien ou un souk à Constantinople.
J’ai choisi quelques lieux que je trouve incontournables. Cette liste mériterait d’être complétée avec toutes les épiceries italiennes, slaves, kurdes, kamchatk, iraniennes et spécialisées, qui ont toutes un trésor caché ou une histoire particulière.


G. Detou
58, rue Tiquetonne, 2e Paris
Dans l’esprit de Dehillerin, avec ses vendeurs en blouse. Adresse très orientée pâtisserie, mais on y trouve également fonds de sauces, épices, herbes, produits de terroir... Que de la qualité !!! Les conditionnement sont souvent proches du gros, mais c’est toujours sympa un sac de 25 Kg de sel de Guérande dans une cuisine, ça peut servir de pouf.



Izraël
30, rue François Miron, 4e Paris
Un importateur hors pair qui n’est plus à présenter. Izraël est une véritable caverne d’Ali Baba. On y retrouve ses produits préférés, ceux que l’on a oublié de rapporter de vacances.

Goumanyat
3, rue Charles François Dupuis, 3e Paris
http://www.goumanyat.com/
C’est une drôle de maison qui commercialise la production de la maison Thiercelin, grand sélectionneur d’épices et de produits pour la cuisine. C’est une épicerie qui tire le produit vers le haut, qui choisit ce qu’il y a de meilleur. Huiles, vinaigres, poivres, farines, mélanges maison… Que du bon.



Le Bon Marché - La grande épicerie de Paris
38, rue de Sèvres, 7e Paris
http://www.la-grande-epicerie.fr/
Rayon frais magnifique, belle épicerie, belle cave, charcuterie, boucherie… Une alimentation de quartier qui a su devenir un grand magasin de bouche. Le Bon Marché est véritablement incontournable pour la qualité générale de ses produits.

Lafayette Gourmet
40, boulevard Haussmann, 9e Paris
Très bonne adresse parisienne, en particulier pour son épicerie et ses produits rares à trouver.

Hédiard
21, place de la Madeleine, 8e Paris
http://www.hediard.com/
Pas besoin de présenter Hédiard, grand concurrent de Fauchon, place de la Madeleine. Plus traditionnel, il reste spécialisé dans les meilleurs produits français et les produits exotiques rares.

Gaston Tetrel
44, rue des Petit Champs, 2e Paris
Confiserie comme on n'en fait plus, avec ses étagères en bois, ses produits français alléchants, ses bocaux de bonbons à l'ancienne. C’est à la même adresse que Courty et Fils, le célèbre coutelier.




Mariage Frères
35, rue du bourg Tibourg, 4e Paris
Tout simplement magnifique !!!



Pour les épiceries asiatiques :

Tang Frères
48, Avenue Ivry, 13e Paris
Toute l’Asie est dans ce supermarché. C’est un plaisir d’y retourner de temps en temps, et plus rapide qu’un vol pour Vientiane. Il y a 15 ans, les étiquettes étaient écrites en chinois, autant dire que faire ses courses chez les frères Tang était un exercice difficile voire dangereux. Depuis l’étiquetage français à fait son apparition. Bon, ça reste parfois un peu du chinois de choisir certaines sauces ou de comprendre la différence dans les 83 sortes de Nuoc-mam, mais quel dépaysement !

Paris-store
44, avenue d'Ivry, 13e Paris
Le petit frère des Tang

Exo-store
52, avenue de Choisy, 13e Paris
Voisin des Tang



Pour les épiceries japonaises :

Juji ya – otodoke
46, rue Sainte-Anne, 2e Paris

Kioko
46, rue des Petits-Champs, 2e Paris

Sukiya
8, rue de Hanovre, 2e Paris



Une bonne épicerie indienne :


Velan - Passage Brady
10e Paris
Velan est l’une des plus anciennes boutiques du passage et est devenu une institution. Le passage Brady mérite d’y passer de temps en temps pour son exotisme.

La Librairie gourmande
92, rue Montmartre, 2e Paris
Je cite cette adresse dans cet article et j’aimerais la citer dans chacun de mes articles. C’est LA librairie gourmande de Paris. « C’est énorme » disaient les frères pétards. C’est ce qu’on peut dire en entrant dans cette librairie. Il faut prévoir plusieurs heures pour une première visite ; si on veut revenir, il vaut mieux déposer quelques jours de vacances et apporter son casse-croûte.


Les Brûleries de café parisiennes

J’ai fait une sélection de brûleries de café. J’ai choisi de parler de ces lieux car il s’en dégage une ambiance toute particulière et qu’ils participent au bonheur d’un bon expresso. Ces endroits, où aromes et patine du café brûlé se mêlent, sont souvent chargés d’histoire. Il y règne une ambiance d’un autre temps, un peu comme les commerces de parapluies ou les gantiers. Toujours tenues par des passionnés qui sauront vous orienter, ce sont de délicieuses adresses.
Les prix sont bien sûr un peu plus chers, mais on y vient pour autre chose, vous l’aurez compris. Pour la petite histoire, les brûleries doivent être soutenues car elles ont perdu ces dernières années leurs principaux clients qui étaient les professionnels -restaurateurs, cafés, etc. Aujourd’hui, ceux-ci ont désertés les brûleries de quartier, leur préférant les sociétés type Richard, qui font office de banque en offrant à ces établissements, percolateurs, moulins, sucres, tasses. C’est pour cette raison que ces commerces se diversifient et proposent aussi souvent du thé, du miel,…
Je ne donnerai pas de conseil particulier pour le choix des cafés, le sujet est très vaste. Ce n’est pas l’objet de cet article.
Il peut y avoir des variations dans la qualité des grains, selon les récoltes, les conditions climatiques en Ethiopie… Pour remédier à ces variations, les brûleries offrent presque toujours un mélange maison, assemblage gustatif et qualitatif. Ils ont l’avantage d’être constants et font un bon café de tous les jours.
Bizarrement, le café en grain se conserve très bien au congélateur, ce qui peut éviter d’aller à sa brûlerie toutes les semaines.
Je ne n’ai pas mis les sites internet des boutiques car il faut vraiment aller les visiter. Pour les propriétaires de Nespresso, une promenade dans l’un de ces endroit peut peut-être vous pousser à vous en servir comme presse-papier.


Brûlerie des Gobelins
2, avenue des gobelins, 13e Paris
01 43 31 90 13
Paul, petit fils de torréfacteur, tient ce qui est certainement la meilleure brûlerie de Paris.

Brûlerie des Ternes
10, rue poncelet, 17e Paris
01 46 22 52 79
C’est une institution, avec son torréfacteur au beau milieu du magasin, ses odeurs, ses sacs de jute venus de Colombie, d’Ethiopie, du Costa Rica. Ses grains raviront les plus exigeants. Très bonne adresse.

La brûlerie de Jourdain
140, rue de Belleville, 20e Paris
01 47 97 92 77
mar. - sam. 9h30 - 13h & 16h - 19h30, dim. 10h30 - 13h.
C’est une petite brûlerie du haut de la rue de Belleville qui vaut le détour. Une sélection intelligente et suffisante, mais surtout de belles machines, une patine, une ambiance et un patron qui vous font aimer le café.


A titre indicatif, voici quelques adresses sympathiques, mais presque tous les quartiers commerçants possèdent leur brûlerie.

Café Amazone
11, rue de Rambuteau, 4e Paris
01 48 87 20 90

Brûlerie Daval
12 rue Daval, 11e Paris
01 48 05 29 46

Cafés Estrella
26, rue Saint Sulpice, 6e Paris
01 46 33 16 37

Café Verlet
256, rue Saint-Honoré,1er Paris
01 42 60 91 29

La Brûlerie de Montmartre
66, Rue Damrémont, 18e Paris
01 42 54 26 29


Enfin, les sites de vente en lignes, pour certaines provenances très particulières que ne vous proposera pas forcement votre torréfacteur.

http://www.cafes-pfaff.com/
http://www.graindecafe.com/
http://www.chacunsoncafe.fr/

mardi 10 mars 2009

Shopping - Matériel de cuisine

Les Halles de Paris sont parties à Rungis à la fin des années 60, mais quelques grandes maisons de détail des métiers de bouche sont restées près du « ventre de Paris ». Les alentours de la rue Montmartre et de la rue Etienne Marcel s’imposent. Ici perdure une odeur de qualité française.
C’est de plus une bonne occasion d’accompagner son ou sa compagne pour faire du shopping, et plutôt que d’attendre sur une chaise chez Yoji, vous pouvez faire un tour au centre de la gastronomie française.
J’ai mis des liens, mais ces commerces ne sont pas de grands communicants, en particuliers envers les non-professionnels. Leurs sites reste un mystère en particulier celui de A. Simon.



Dehillerin
18, rue Coquillère, 1er Paris
http://www.e-dehillerin.fr/
Spécialiste du matériel de cuisine depuis 1820, Dehillerin est la référence parisienne. Si vous n’y êtes jamais allé, c’est péché. On y croise des japonaises qui cherchent la fameuse poêle pour faire l’omelette de la mère Poulard, des newyorkaise qui équipent leur cuisinier, des bourgeoises de province qui cherchent un bain marie en cuivre…. C’est la face visible du magasin dont l’essentiel des ventes se fait auprès des grands restaurants et des chefs du monde entier.



Mora
13, rue Montmartre, 1er Paris
http://www.mora.fr/fr
Magnifique maison fondée en 1814, plutôt orientée pâtisserie. C’est même l’Adresse en pâtisserie. Pas la peine d’aller ailleurs. Ici tout est pro, tellement pro que les particuliers sont juste tolérés bien que très visibles. Vous cherchez un thermomètre à sucre ? Vous aurez le choix entre dix modèles. Poches à douille, spatules, fouets, plaques de cuisson, emporte-pièces… Vous y trouverez le meilleur.

Simon
48/52, rue Montmartre, 1er Paris
http://www.simon-a.com/
Deux magasins qui s’imposent dans ce quartier hautement culinaire ; deux visages, l’un en bleu de travail pour la cuisine, l’autre avec ses vendeuses pour l’art de la table. Bien sûr, je préfère le coté bleu de travail du 52 de la rue de Montmartre. Les vendeurs sont parfois un peu secs, mais j’y achète quand même mes couteaux avec plaisir.

La Bovida
36, rue Montmartre, 1er Paris
http://www.labovida.com/
C’est une très belle maison, comme on en fait plus, un peu plus haut de gamme (un peu moins bleu de travail), un coté provincial, années 80, tailleurs gris et cols en dentelle. C'est l'endroit pour aller vous acheter une casserolle (grand choix mauviel à l'étage).


Un autre lieu concentrant de nombreux magasins pros reste les alentours des anciens abattoirs de la Villette, porte de Pantin et de la Villette. Si vous avez l’occasion de passer dans le quartier, prenez le temps de flâner dans cette épouvantable Avenue Corentin Cariou. Les magasins sont moins glamours, mais poussez la porte de l’un d’entre eux pour vous perdre au milieu des robots, cuves et autres pianos de cuisson. Extase garantie, à vivre absolument.

La Bovida
19, avenue Corentin Cariou, 19e Paris

La Corpo
23, avenue Corentin Cariou, 19e Paris

Maison J. Bellynck
194, av. Jean Jaurès, 19e Paris


A tout hasard, ces dernières adresses, sur un malentendu on peut toujours y trouver quelque chose :

Le bon Marché
24, rue de Sèvres, 7e Paris
Le Bon Marché, qui était très mémère, s’est équipé d’un très bon rayon cuisine il y a quelques années. Belle sélection de couteaux.

Lafayette Maison
35, Boulevard Haussmann, 9e Paris
Pour son sous-sol éventuellement

Coin cuisine
110, rue du Théâtre 15e Paris
Un très bon choix de petit matériel de cuisine.

jeudi 5 mars 2009

La machine à expresso

Nous avons presque tous une machine pour faire du café chez nous. Alors, quelle est la meilleure ?
C’est une question centrale dans nos achats ménagers. Si notre lave-vaisselle ne lave pas impeccablement, à priori on passe outre, mais un mauvais café (si on aime le café), ça ne passe pas.


Il y a des sites entiers sur le sujet. Je vais essayer de faire un concentré pratique, sans parler de technique, piston, chaudière et pompes. Pour approfondir le sujet, j’ai mis des liens sur les forums les plus complets. Mais attention, c’est très pointu ; le sujet type du forum est du genre : « Réglage volumes touches programmées Expobar MC6 2 » ou « Réglage OPV sur la domobar ». C’est souvent poilant, avec des perles du genre « Le mano d'extraction et la valve solénoide pour la distribution d'eau chaude la place en bonne position au niveau des prestations par rapport aux Silvia et Venus. » Ou « si le circuit hydraulique ne contient pas de soupape de non retour, on peut placer l'OPV n'importe où sur le circuit » savoir si on a un « groupe tolérant, oui ... enfin plus qu'un groupe levier accouplé à la chaudière. Mais pas plus qu'un levier à thermosiphon et décompression (Faema type 3), qu'une hydraulique ou qu'une injection moderne bien étudiée. »…
Les deux points principaux concernent le chauffage de l’eau et la pression. Les bonnes machines fonctionnent avec une chaudière séparée et non un thermobloc, de plus elles n’utilisent pas de filtres pressurisés. Ne faites pas attention aux hautes pressions. L’eau chaude doit sortir à environ 9bar pour faire un bon café, une machine qui présente une pression de 16 bars, c’est pour faire mousser artificiellement le café. Ca ne sert à rien, c’est du marketing.
Alors quelle est la meilleure machine à café ? Cela dépend du programme, des exigences, du budget, du nombre de cafés par jour…
Je parle bien sûr pas de machine pro, mais de machine pour chez soi, pour faire le bon café dont on rêve, que l’on entretient et qu’on gardera à vie. Alors, pour le choix, on peut commencer par le critère de budget. Toute les machines dont je parle sont des valeurs sûres. Une machine à café ne coûte pas plus cher qu’un sac à main et nous sommes loin des marges du luxe. Ces machines sont toutes italiennes, pas toujours bien distribuée en France. Si elles tombent en panne, on ne les jette pas, mais un réseau professionnel est là pour assurer un service après vente et l’entretien.


La meilleure machine à expresso est la La Marzocco GS/3. C’est ce qu’il y a de mieux pour toute une série de raison. Bon, c’est un peu cher, mais du Berlutti sur mesure ou un beau sac Hermès ne coûte pas moins cher. Tout est question de priorité.


Sinon, si on veut rester raisonnable, c’est l’Isomac Tea. Elle a quelques avantages techniques, et dans les machines pour les particuliers, Isomac est l’une des plus belle marque italienne. Personnellement, j’ai acheté l'Isomac Zaffiro, un bon compromis car je trouvais l’Oscar pas très belle et la Tea un peu chère pour mon budget.


La meilleure machine pas chère est la Nuova Simonelli Oscar. Elle n’est pas très belle, mais c’est le meilleur choix à ce prix. En moins performante mais beaucoup plus jolie on peu citer l’Isomac Zaffiro।

Sinon en entrée de gamme, il y a Giada Isomac, ou la Silvia Rancilio. Cette dernière est la meilleure machine dans cet ordre de prix.

Enfin, je citerais l’Isomac Brio Inox, elle a un moulin intégré, pour les petites cuisines। Moins chère, il y a le bistrot du coin.


La machine à levier de type Pavoni est très complexe à utiliser et demande beaucoup de doigté। Je ne la conseillerais pas.


Pour conclure, je conseillerais la Tea de Isomac, c’est le meilleur compromis, sinon la Silvia de Rancilio sera une bonne entrée en matière.



La Marzocco GS/3, la Rolls, 58kg 4500€ !!!
Isomac Tea II 1150€, à chaudière double compartiment, une des meilleurs a ce prix, très souple d’utilisation, en particulier pour les capuccinos (on passe très facilement du mode vapeur au mode café, sans brûler son café).
Nuova Simonelli Oscar 700€, pas très belle mais une très bonne machine à ce prix.
Machine Silvia Rancilio, 500€ une des plus achetée, un must.
Machine Espresso Giada Isomac, 370€, un grand classique.

Machine Expresso Isomac Brio Inox, 540€, à moulin intégré.

Fabricants :
http://isomac.it/
http://www.gaggia.it/index.asp
http://www.nuovasimonelli.com/
http://www.rancilio.com/
http://www.lamarzocco.it/indexb.html

Marchands en ligne :
http://www.mon-cafe.fr/
http://www.maxicoffee.com/
http://shop.lagondola.it/
http://www.espressocoffeeshop.com/
http://www.meo.fr/boutique/accueil.asp


Forums :
http://www.home-barista.com/
http://www.coffeegeek.com/
http://expresso.cultureforum.net/forum.htm
http://www.planetcafe.fr/forums/

Faire un bon café à la maison

Avant de commencer, il faut savoir qu’un bon expresso, c’est du bon café, qui vient d’être moulu. Si on ne veut pas utiliser un moulin, je vais être trash, autant s’acheter une Nespresso.
Alors cet article traitera de l’achat du moulin, mais aussi de quelques points à observer si on veut avoir de bons expressi à la maison.


Nespresso a compris qu’un bon expresso tient majoritairement à l’emploi de grain friachement moulu. Ils ont donc inventé des capsules de café moulu sous vide. Ces machines produisent toujours le même café, très standard. Je ne crache pas sur ces machines mais je les trouve sans charme, pas très écolo, pas très économique, un produit industrialisé, standardisé, on ne sait pas d’où vient le café…. Georges Clooney a un beau sourire, mais je préfère celui de mon torréfacteur.


Alors parlons de moulin à café. Pour être simple, le meilleur moulin est le Mazzer, c’est une boite de Mestre en Italie, qui ne fait que des moulins. Le Mini électronique modèle A de Mazzer est un moulin à doseur électronique. Il est parfait, il règle automatiquement la dose, ce qui permet d’être constant. C’est mon conseil d’achat. Il existe dans une version moins chère non électronique. Le modèle le plus connu de Mazzer est le Super Joly, mais il est un peu volumineux. Santos la marque française (qui fait le beau presse-agrume vert et jaune de bar) est très prisée également, mais ils ne font que des moulins professionnels, assez volumineux. Le modèle le plus acheté est le Santos N°6A, un must. Bien moins cher, la marque italienne Rancilio fabrique le moulin Rocky, apparemment très apprécié.
Les bons moulins sont chers mais inusables (en dehors de leur meule). Je conseille un coup d’œil sur eBay où on peu trouver un Santos 6A ou 40A silence pour moins de 100€.

Pour réussir son expresso, il faut bien connaître sa machine et savoir prendre en compte de nombreux paramètres : l’origine du café, sa torréfaction, la granulométrie de la mouture, le compactage du café dans le porte-filtre, la tasse, sa chaleur,… Une très bonne machine à café ne fera jamais seul un très bon café.

Quelques conseils :
-Le groupe de distribution de la machine doit être chaud ; il vaut mieux le préchauffer.
-La mouture ne doit pas être trop fine car l’eau aura du mal à passer le porte-filtre. Pas assez moulu, le café s’infuse moins bien et ses arômes se diffusent moins bien. On risque d’obtenir de la pisse.
-La machine marche avec une certaine quantité de café, ni plus ni moins.
-Le compactage de la mouture est très important, il doit être homogène et pas trop fort.
-Chauffer les tasses est toujours plus agréable pour faire un café chaud.
-Si l’eau sort trop chaude, le café est brûlé.
-Si on passe un café trop longtemps (plus de 30 secondes), le café devient âpre (comme pour le thé).
-L’eau ne doit pas entartrer la machine. On utilise une eau de montagne en bouteille ou de l’eau filtrée de type Brita. Les machines professionnelles sont reliées à l’eau courante, qui passe par un adoucisseur.

Gaggia MDF : 250€
Rancilio Rocky : 280€
Santos N°6A : 600€
Mazzer mini electronique mod. A et super joly : 780€

Torréfacteurs :
Brûlerie des Ternes - 10, rue poncelet 17e Paris
La brûlerie de Jourdain – 140 rue de Belleville 20e Paris
Brûlerie des Gobelins - 2, avenue des gobelins, 13e Paris
Cafés Estrella - 26, rue Saint Sulpice, 6e Paris

Fabricants :
http://www.mazzer.com/
http://www.santos.fr/
http://www.rancilio.com/
http://www.gaggia.it/index.asp

Sites commerciaux :
http://www.coffeeitalia.fr/
http://www.maxicoffee.com/
http://www.meilleurduchef.com/

Et le site de la World Barista Championship bien sûr :
http://www.worldbaristachampionship.com/

vendredi 13 février 2009

Les couteaux de cuisine - l'entretien

Il faut dissocier l'affilage et l'aiguisage.

L'affilage se fait à chaque utilisation d'un couteau; il sert à avoir un tranchant affilé, à redresser le fil de la lame. C'est l'entretien régulier des couteaux. Ce n’est pas la peine de s'exciter sur son fusil, c'est juste pour redresser le fil de la lame, deux trois passages de chaque coté suffisent.

L’achat d'un fusil à aiguiser est nécessaire pour faire cet affilage. Ne pas acheter de fusil, c’est comme une machine à expresso sans moulin. Ca ne sert à rien d’acheter de beaux couteaux s’ils ne sont jamais affilés. Au bout d’un an, ils couperont moins bien et tu regretteras d’avoir acheté de beaux couteaux.
Ce qui est important, c'est que la dureté de l'acier du fusil soit supérieure à celle du couteau. C'est la dureté Rockwell. On a souvent un fusil chez soi, mais c'est souvent une grosse merde, autant le jeter. C'est comme les couteaux Ikea : poubelle!!!
Il vaut mieux utiliser un fusil ovale, assez long. Les meilleurs fusils sont revêtus d'une couche de poudre de diamants industriels pour leurs donner une plus grande dureté. Comme c'est un peu compliqué et qu'on est là pour le plaisir, si tu achète le fusil 4483 / 26 cm Aiguise-couteaux diamant de chez WÜSTOF , c'est parfait. Wüstof fait des couteaux à Solingen en Allemagne, je ne les ai pas cités pour leurs couteaux qui sont très bons mais leurs fusils sont magnifiques. Ils sont forts ces Allemands.

Sinon, en France, Fischer, une boite de Thiers, est une des meilleures marques de fusil. Leur modèle Classic fis' CHROM ovale 35cm est plus long, parfait pour un couteau à jambon, mais pas recouvert de diamants.
Pour les prix, il faut compter dans les 60-80€ le fusil, avec ou sans diams. C'est pas l'achat le plus sexe de la cuisine, mais il est obligatoire.

L'aiguisage est une autre opération. Je ne l'ai jamais fait en dix ans d'utilisation. Il s'agit de retirer de la matière sur le couteau. On peut le faire avec une pierre à aiguiser, pierre à eau... Mais c'est surtout une affaire de professionnels. Il y a des boutiques qui le font avec des meules et un grand savoir-faire. Donc pas la peine d'acheter une pierre d'aiguisage japonaise. Si un roastbeef te résiste, envoie ton couteau à la boutique.

Sinon en entretien, il est interdit de passer le vert de l'éponge (le truc qui gratte) sur la lame d'un couteau. Tu peux mettre ça comme raison de licenciement pour faute grave dans le contrat de travail de la femme de ménage. Ça retire les gravures et fait des rayures. Si t'achètes une Rolex, tu ne nettoie pas le verre au papier de verre.


fabricants:

http://www.fischer-castet.com/anglais/accueil.htm
http://www.wuesthof.de/fr/countries.asp

Aiguisage:

La Coutellerie du Marais - 6, rue du Pas de la Mule 3° Paris

01 48 87 46 88 - 3,5 à 5€ par couteaux

mercredi 11 février 2009

Les couteaux de cuisine - l'achat

les couteaux:
Ça c'est un sujet. C'est le sujet.

Avec l'âge et l'expérience, je dirais japonais avant tout. Ce sont les meilleurs couteaux en raison de leurs aciers et de leur affûtage.

Sinon, c'est simple, les couteaux sont français, allemands et japonais. J'oublie volontairement les grandes coutelleries locales en particulier la coutellerie espagnole.

Je peux parler de mon expérience. J'ai commencé avec des couteaux de Thiers: les"32 Dumas Ainé" et les "Sabatier" de la gamme chef. Très bien mais un peu tendres, ne sonnent pas assez clair, un peu gras, un tranchant pas assez glissant. Je quittais la cuisine de mes parents avec ses couteaux achetés chez monop alors bien sûr, c'était incomparable, le jour et la nuit. Sabatier réalise les couteaux de la gamme Fuso certainement les meilleurs couteaux français industrialisés.

Mais j'ai quitté la France pour les couteaux de Solingen en Allemagne, ceux de la marque "Zwilling J.A. Henckels", c'était de nouveau le jour et la nuit. Très dur, très précis, très clair. J'ai préféré la gamme PROFESSIONAL "S", elle est très large, très pro, proche des gammes de Dumas avec ses rivets. Ça c'est du couteau. Jamais déçu, mon premier était le couteau à désosser, lame de 14cm, une merveille, le genre qui ne déçoit jamais. Mais avec Zwilling j'ai vraiment découvert les couteaux : chef court, chef long, à filet, d'office, à larder, à jambon... pas de déception, chacun son usage. Ma femme ne comprend pas que je sorte un couteau de 30cm pour découper un oignon ou que je sorte trois couteaux pour préparer une volaille, mais chaque lame à sa souplesse, son tranchant, sa taille, son poids... Si je n'en gardait que trois, ce serait le chef lame de 23cm, le désosseur et un couteau d'office. Quand on part en vacances j'emporte ces trois couteaux. Si j'en gardais qu'un, ce serait le désosseur même si celui que j'utilise le plus est le chef, mais le désosseur va partout. Je ne pourrais plus rester plus d'une semaine dans une cuisine sans ces appendices. Il y a des filles addict du Prada, moi c'est du bon couteau. Quand je suis chez mes parents, je suis malheureux dans la cuisine. J'ai envie de cuisiner, mais je suis en manque, il me manque quelque chose, comme un peintre sans pinceaux j'imagine.

Bon, pour revenir à nos moutons, j'ai découvert il y a un an la marque Yoshikin et sa gamme Global. J'ai fait une infidélité à mon désosseur, je me suis acheté un nouveau désosseur pour essayer, le GF-31, un peu plus long, mais une merveille. Ça été une claque, c'est pas tant la qualité de l'acier qui m'a bluffé mais l' angle d'affûtage, très proche de la lame. La découpe est vraiment différente. En Europe, nous avons l'habitude d'affûter les lames avec un angle, ce qui donne un certain crissement à la découpe. Avec Global, ça glisse, on a l'impression que l'on aurait même pas besoin de tenir son couteau pour qu'il coupe, plus de pression, plus d'effort, plus de résistance. C'est magique, on est proche de l'extase.

C'est un début dans la coutellerie japonaise, un bon début je crois. Je suis un peu emmerdé car je pensais garder mes couteaux toute ma vie, les transmettre à mes enfants, pour qu'ils les transmettent aux leurs. Bon, mes couteaux allemands finiront à la campagne. Mon prochain couteau sera un Masahiro je pense. Le graal n'est pas si loin.
Pour les prix, pour un chef 24cm (un des plus cher), il faut compter en gros:
Dumas 60€
Zwilling 100€
Global 100€
Masahiro 180€
un couteau d'office dans les 30€ chez Zwilling.

Fabricants:

Sites marchands:

la batterie de cuisine - l'acier

Bon pour l'acier, j'étais très "Lagostina". C'est surtout parce que l'acier c'était pour cuire l'eau des pattes (la fonte rouille) et que Lagostina c'est piémontais.
Alors Lagostina c'est l'autocuiseur Pratica avant tout, pas l'horrible Seb, non le bel autocuiseur Italien Lagostina. Bon, j'en voit venir avec leur Alto de chez Cristel, mais bon chacun son truc, on parle qualité, pas déco. Il ne lui manquerait prèque qu'un indicateur de pression et un thermomètre pour être parfait (il serait plus embêtant à laver). C'est efficace et ça ne risque pas de vous sauter à la figure. C'est beau, c'est Lagostina.
Pour le reste, chez Lagostina, ce sont les marmites, gamme Accademia.

Mais si on veut s'acheter un casserole, une sauteuse ou une poêle, il y a de magnifiques marques françaises et le sujet est sans fin.
Inutile d'aller au corner près de chez vous pour trouver une bonne casserole. Les bonnes casseroles sont professionnelles si on ne veut pas en changer tous les quatre ans. On les achètes chez les pros (pas tous ont du très bon matos) ou sur patiwizz.

l'une des plus belle boite française de casseroles est normande, c'est "Mauviel".
C'est magnifique, ils sont mondialement connus, c'est du pur plaisir, et là je souffre d'avoir de l'induction. Leurs gammes sont merveilleuses, c'est de l'émotion pure. Cuire dans une Mauviel c'est l'émotion du dépucelage. Alors avec une plaque à induction il faut prendre la gamme M'cook c'est pas le top de chez Mauviel, mais c'est le top si tu as de l'induction.

Si on est fâché avec les normands, il y a "deBuyer" c'est super, j'aime un peu moins que mauviel mais ce ne serait pas sympa de ne pas citer cette belle boite. On peut parler en particulier de deux modèles: affinity et carbone plus .


Fabricants:


Sites marchands:

la batterie de cuisine - la fonte

A la maison, nous avons de l'induction, alors malheureusement cela limite le choix des casseroles. Adieux mes belles russes et sauteuses en cuivre (données à ma soeur), mon bain marie est parti à la cave. plus d'aluminium non plus.
Tout d'abord la fonte!!! C'est magnifique, lourd pour ma femme, mais elle s'y fait. C'est super ma mère ne cuisine plus à la maison, mes casseroles sont trop lourdes pour elle, elle préfère l'aluminium sans fond de chez elle.

La fonte c'est "le creuset" et "Staub"
En dehors de ces deux marques pas de salut.

Tout d'abord, Staub, fait une cocotte indispensable, avec son système de cuisson "à picots". Elle est essentielle dans une bonne cuisine. C'est inusable, ça se patine dans le temps, c'est un beau produit alsacien, c'est magnifique. Bien sur je parle du modèle brut non émaillé, celui de la photo, contenance 2-3litres.

Le creuset, pour tout le reste de la fonte. Il font une cocotte "doufeu" mai Staub c'est mieux.
Plusieurs cocottes sont indispensables pour une bonne cuisine, rondes, ovales. De plus, de petits plats à gratin, un bon grill en fonte (le rectangulaire) pour les cotes à l'os, sont indispensables. Casseroles, poelons et poêles en fonte sont parfaites.

A la maison elles(les Casseroles, poelons et poêles) sont toutes en fontes. C'est parfois un peu lourd, mais nous n'avons jamais mis une casserole à la poubelle en 10ans et nous les utilisons avec plaisir tous les jour. Un vrai bonheur. La fonte ne bouge pas. Je ne sais pas si ça existe encore, mais quand j'ai acheté mes cocottes, il y avait une garantie à vie, si il y avait un problème, il sufisait de renvoyer l'objet chez le creuset avec son adresse. Super.

Fabricants:

Intentions de ce blog

C'est un blog épicurien et matérialiste de la vie.
Nous nous sommes toujours posé la question:
-Quelle est la meilleure machine expresso du marché pour remplacer ma Nespresso qui m'emmerde avec ses capsules?
-Quel est le meilleur cirage pour mes chaussures et comment bien les cirer?
-J'en ai assez de mes Téfal, quelle est la meilleure sauteuse au monde?
-Je dois changer mes enceintes. Les Cabasse sont elles toujours ce qu'elles étaient?
-Sabatier fabrique maintenant ses couteaux en Chine, quel sont les meilleurs couteaux pour ma cuisine.

Si vous ne vous êtes jamais posé une de ces questions, ce blog n'est pas pour vous, sinon bienvenu.
Alors bien sûr, les questions abordées sont celles auxquelles j'ai été confronté. Je n'ai pas de voiture, je n'ai pas de chien mais des enfants et une femme, j'ai 37 ans et j'habite à Paris dans un quartier populaire. J'aime la cuisine, les expos, le design, la photo...
Alors bien sur mes choix sont orientés, plutôt bobo parisien.
Quant j'achète quelque chose je pense presque toujours à mon arrière grand mère qui me disait: "je n'ai pas les moyens d'acheter quelque chose de mauvaise qualité".


C'est émouvent une Berkel
Ce blog est orienté qualité qui dure. C'est mon coté béarnais, une belle qualité des choses, en dehors des modes, faite pour rester. Je suis architecte et et j'adore les compagnons, cette connaissance de leur métier est fabuleuse. On ne va pas parler de mode ici, on va plutôt parler des choses qui vont nous accompagner toute la vie et nous apporter du plaisir au quotidien. Quand tu coupes une carotte avec un couteau qui va te survivre, tu le regarde différemment que si tu sais que tu vas le jeter dans trois ans.
C'est donc un blog écolo, sur le respect des choses qui nous entourent, ne plus les considérer comme des choses que tu va jeter, mais des objets qui vont te donner du plaisir tout au long de ta vie.