vendredi 20 novembre 2009

Induction : conseils d’achat 4/4


N’hésitez pas à prendre une plaque de bonne qualité. Prenez même ce qu’il y a de plus cher dans l’induction. J’ai opté pour une Miele, qui est pas mal, mais Gaggenau fait de très bons produits. On pourra citer également Sauter, De Dietrich, Bosch, Siemens, et place Vendôme (pour les plus fortunés). Evitez absolument les sous marques de type Ariston, Ikea… (on a pas toujours les moyens de s'acheter de la mauvaise qualité). Ce point est très important car une plaque induction est remplie de carte électroniques, puces, câbles etc. C’est un appareil sensible et fragile. La plaque ne produit pas de chaleur, c’est votre casserole qui produit cette chaleur, la plaque ne fait que produire un champs magnétique. Donc attention aux trop fortes chaleurs et aux chocs, qui peuvent endommager l’électronique interne de votre plaque. Une bonne ventilation et le respect des prescriptions de pose sont un gage de longévité. Mais évitez tout de même de cuire trop fort trop souvent.




Vérifiez bien également les points suivants : la puissance totale doit être la plus importante possible (personnellement mes foyers les plus puissants font 3Kw et j’en suis content, avec 1Kilo de plus je serais très heureux), en dessous, c'est un peu faible. Ayez au moins deux booster et de nombreux niveaux de graduations des feux, j'en ai 9 et c’est un peu juste, 12 ou plus serait mieux. Optez pour les petites aides à la cuisson (minuteurs, programme…) : elles sont très pratiques et utiles. Ayez au moins un grand foyer d’au moins 24cm, pratique pour une cocotte. Trois ou quatre feux? Personnellement, je préfère avoir 4 feux, mais attention aux embouteillages pour une plaque 50X50. Vérifiez de bien avoir les fonctions de détection de cuisson à blanc et de détection de débordement. Pour finir, je déconseillerais les mixtes inductions/gaz ou induction/halogène, en particuliers ces derniers. Les couteaux suisses n’ont jamais bien coupés les gigots.

Pour finir, quelques liens :

Induction : Les points négatifs 3/4



Dans les points négatifs, le principal est que l’induction fonctionne via un métal ferreux. Du coup, on ne peut pas utiliser sur ses plaques ni terre cuite, ni verre, ni aluminium, ni cuivre. Exit le grand plat à tagine, la batterie Mauviel en cuivre et sa belle sauteuse en aluminium. N’optez pas pour le bas de gamme, vous aurez de grandes déperditions de chaleur et d’énergie. Optez pour de belles casseroles bien lourdes, comme on les aime ici. L’induction marche avec l’acier, la fonte (même émaillée) et le fer. On peut utiliser des disque métalliques inducteurs, mais c’est pas terrible et on perd une grande partie des avantages de l’induction.
De même, il doit il y avoir une certaine surface de contact pour qu’il y ait induction. Pour les Wok, Il y a des plaques spéciales, mais il faut avoir les moyens, la place et l’utilité.

Le prix bien sûr est un point négatif. Les plaques à induction sont les plus chères. Et alors ? Pensez aux heures passées à nettoyer des plaques traditionnelles, aux minutes d’attentes pour faire bouillir de l’eau, aux brûlures, à la sécurité des enfants, aux débordements malheureux, aux casseroles oubliées sur le feu… Ce n’est pas pour rien si ça fait longtemps que les professionnels sont passés à l’induction.
Dans les surcoûts, il y aussi le prix des casseroles. Je déconseille tout fond de casserole mince, ils se bomberait assez rapidement sous l’effet des hautes températures. Mais c’est un inconvéniant qui peut etre une bonne occasion de jeter toutes ses vieilles horreurs achetée pour son premier studio de quand on était étudiant.
Pour finir on peut citer la fragilité des plaques de cette technologie très pointue et parfois sensible aux fortes chaleurs. L'induction c'et plus fragile qu'une cuisinière en fonte marchant au charbon. Il faut dire que la silicon valley c'est pas mieux que Thiers ou Le Creusot niveau qualité.

Induction : Les points forts 2/4

Vous vous souvenez peut être d’une pub il y a quelque années pour une marque de plaque à induction ? On y voyait des spaghettis tous juste sortis du paquet, encore rigides, plongés dans une eau bouillonnante. Pas très impressionnant ??? Si ! Jetez des pâtes dans une casserole, l’ébullition ne reprendra qu’au bout de 3-4 minutes, alors qu’avec de l’induction, elle n’est pas stoppée. C’est vraiment incroyable.


Cette réactivité est impressionnante, dans les deux sens : l’eau arrête de bouillir deux secondes après avoir arrêté la plaque, l’ébullition reprend trois secondes après l’avoir rallumée. On peut passer de gros bouillon à petit bouillon en une seconde et inversement. L’huile fume au bout de 5-6 secondes. A peine le temps d’allumer sa plaque qu’on peut y faire revenir à vif des saint jacques. Aucune inertie thermique, un confort incroyable. Aucun autre mode de chauffe ne le permet.
Les basses températures sont un des grands point fort de l’induction. Le mijotage est incomparable. Vous pourrez enfin faire fondre du chocolat en toute sécurité, ce qui est impossible sur tout autre type de plaque pour une personne distraite et pas toujours attentive.
L’induction est aussi d’une précision incroyable. Ma plaque a 9 niveaux et je connais précisément chacun de ces niveaux.

Pour l’entretien, il n’y a pas plus pratique, les plaques restants froides, les projections -en particuliers les sucres- ne caramélisent pas au contact de la plaque. Au bout de 6 ans, ma plaque a quelques micro-rayures, mais pas les habituelles traces noires autour des foyer. Je passe une éponge sans gratter tous les jours, pour retirer le gras et un coup de grattoir tous les six mois. On est loin du démontage des bruleur à gaz pour les désencrasser.

Pour ce qui est de la consommation, l’induction ne consomme que quand on l’utilise. Dès que l’on retire sa casserole de la plaque, il n’y a plus induction et le courant est coupé. L’induction a également des capteurs qui l’adaptent à ce que l’on pose dessus, alors, petite casserole, petite consommation. Un litre d’eau peut bouillir en 2mn sur un booster à 3Kw/h. Ca semble beaucoup 3Kw, les plaques halogènes et radiants annoncent des consommations moindres, mais s’il faut 10mn pour faire bouillir un litre d’eau, la consommation est finalement plus élevée.

Pour la sécurité, c’est magnifique. La plaque reste toujours froide, parfois la casserole en chauffant transmet de la chaleur à la plaque. Idéal pour les enfants. Si une casserole est laissée sur la plaque et que l’eau s’en évapore, la plaque se coupe automatiquement au bout de quelques minutes. Si un liquide déborde, des capteurs arrêtent la plaque.

En petit plus de tous ces avantages, il y a les minuteries. Ca peut paraitre gadget, mais je l’utilise tout le temps, et comme je le disait dans un billet précédent : « tout ce que l’on utilise est utile ».
Comme avantage je peux également dire que la cuisine est moins chaude car l’énergie utilisée est concentrée dans mes casseroles. C’est agréable en été, quand il y a du monde dans sa cuisine.

Quelle plaque chauffante pour sa cuisine ? L’induction, sans hésitation ! 1/4

Cet article est surtout l’occasion de faire l’apologie de l’induction. Il s’adresse à celles et ceux qui hésiteraient encore à franchir le cap.

J’ai tout eu dans mes cuisines, gaz, électrique, vitrocéramique, induction, sauf bois et charbon, que j’ai pratiqué au grand air, mais pas très pratique indoor. J’ai une plaque à induction depuis six ans et c’est une véritable révolution. C’est certainement LA révolution de ma cuisine.

Technologiquement, c’est un peu compliqué, je n’y ai pas compris grand-chose en dehors du fait qu’il s’agit de courants électromagnétiques de Foucault dont l’énergie produite se transforme en chaleur. En gros, c’est un électro-aimant (une bobine de câble) qui se trouve sous le plan en vitrocéramique. Quand on pose un objet métallique dessus, le champ électromagnétique créé produit de la chaleur au dessus de l’objet. Et ça chauffe très bien.

Je vais aborder trois aspects importants de ce mode de chauffage au cours de trois articles : Les points forts, les points faibles et enfin quelques conseils d’achat.